Je suis un musulman

Ici, je présente l'Islam et le chiisme

Je suis un musulman

Ici, je présente l'Islam et le chiisme

(8) Le chiisme


Le chiisme duodécimain est le chiisme historique : il est majoritaire en Irak (qui a sur son territoire plusieurs villes saintes dont Kerbala), en Iran où le chiisme est religion d'État, ainsi que parmi les musulmans du Liban. Les Duodécimains s'éloignent fondamentalement du sunnisme, surtout en ce qui concerne les croyances, mais ils ont été reconnus musulmans par l'Institut Al-Azhar du Caire, la plus connue des autorités sunnites du monde.

Pour les duodécimains, depuis l'occultation (ghayba) du douzième imâm, les hommes ne peuvent pas se réclamer d'une autre autorité et ils sont donc libres par rapport au pouvoir temporel en place. Il y a donc une séparation du spirituel et du temporel.

Les oulémas jouent un grand rôle dans la révolution. La doctrine n'est pas figée car le douzième Imâm est toujours vivant : malgré son absence physique, il informe sa communauté de l'expression de sa volonté. L'interprétation reste donc ouverte dans le chiisme et les problèmes nouveaux peuvent recevoir une solution nouvelle. Selon les critères du savoir théologique, les `Ulama peuvent interpréter les signes de l'Imam.

Les autres membres de la communauté se contentent d’imitation (taqlîd) et d’une lecture littérale du Qur’ân. Vision idéaliste de la fin des temps, l'imâm caché renvoie à une face cachée de la révélation. Il faut faire un effort pour arriver à trouver et à comprendre l'ésotérique, au-delà de ce qui est visible.

Actuellement pour le courant majoritaire du chiisme duodécimain, le douzième successeur de Mahomet al-Mahdî disparaît en 874 : c'est l'occultation. Ce phénomène surnaturel d'occultation va permettre de mettre un terme à la question du pouvoir temporel, et donne une dimension eschatologique et religieuse très forte.

Les duodécimains admettent dorénavant passivement l'ordre politique car le douzième Imâm reviendra à la fin des temps et retrouvera son règne. En son attente, aucun pouvoir n'est vraiment légitime, mais le croyant doit attendre le retour de l'imâm tout en faisant des efforts pour s'améliorer spirituellement.

On peut noter que la révolution iranienne de 1979 a en partie rompu avec cette attente en voulant mettre en place un régime religieux et politique juste avant le retour de l'imâm, ce qui a été rejeté par certaines tendances théologiques du chiisme duodécimain.

(7) Le chiisme

Dieu ne peut admettre que les hommes aillent à leur perte, donc leur a envoyé les prophètes pour les guider. Mais la mort de Mahomet met fin à la lignée des prophètes. Il faut un garant spirituel de la conduite des hommes, qui est une preuve de la véracité de la religion et qui dirige la communauté. L'imam doit remplir un certain nombre de conditions : être instruit de la religion, être juste, exempt de défauts, donc être le plus parfait de son temps. Son investiture divine est confirmée par le Prophète, puis par l'imam précédent.

À l'inverse des sunnites, les chiites exigent donc que la communauté musulmane soit dirigée uniquement par un descendant de la famille de Mahomet (Ahl al-Bayt). Cette revendication n’avait à l’origine qu’un aspect politique et religieux, mais au fil du temps elle prit une importance fondamentale dans la théologie chiite. La conception de l’imamat des chiites est foncièrement opposée à celle du califat admise par la majorité des musulmans. L’imamat, incarnant à la fois le pouvoir temporel et spirituel et inauguré par Ali, est considéré comme la succession du cycle de la prophétie définitivement bouclé par le dernier Prophète Mahomet. L’imam, qui ne peut être qu’un descendant de Ali, est la preuve de Dieu (Hujjat Allâh) sur terre, le gardien du sens caché de la révélation et il est un guide impeccable (ma‘sûm) pour la communauté.

Pour les chiites, les imams sont les guides, les mainteneurs du Livre. Leur légitimité n'est pas due à leur descendance charnelle du Prophète, mais à leur héritage spirituel, ils ont une connaissance « par le cœur » du Coran, en expliquant l'ésotérique (batin) aux fidèles. L'imam tire son autorité de Dieu, il est donc impeccable. Selon les chiites, la succession est héréditaire. Mais toutes les tendances ne sont pas d'accord sur la ligne de succession.

(6) Le chiisme


Les chiites pensent que la sunnah découle des traditions orales énoncées par Mahomet et de leur interprétation par les imams — qui étaient les descendants de Mahomet par sa fille Fatima Zahra et son mari Ali étant lui même le premier imam selon eux.

Ils accordent de l’importance à l’interprétation de la révélation divine qui est un processus continu, nécessaire pour se conformer selon le Coran. Les sunnites croient aussi qu'ils peuvent interpréter le Coran et les hadiths. Cependant ils préfèrent accorder une plus grande importance aux savants tels Ahmad Ibn HanbalAbou HanîfaMâlik ibn Anas et Al-Chafii. Abu Hanifa et Malik étaient des élèves du 6e imam Ja'far al-Sâdiq. Les penseurs chiites considèrent actuellement que l'ijtihad existe toujours, et qu'ils peuvent interpréter le Coran et les hadiths avec la même autorité que leurs prédécesseurs tout en sachant qu'ils ne sont pas infaillibles tels les Imams.

La loi religieuse (Charia) étant fondée partiellement sur les hadiths ; le fait que les chiites et les sunnites ne s’accordent pas sur la validité des mêmes hadîths entraîne des différences dans les traditions religieuses, et donc dans la jurisprudence.

(5) Le chiisme


En tant que mouvement musulman, le chiisme reconnaît l'unicité divine, les textes sacrés du Coran, Mahomet, les cinq obligations fondamentales, le jugement dernier et la résurrection.

Le chiisme accorde une affection particulière aux imams martyrs, Ali, Hassan et surtout Hussein, célébrés aux fêtes de deuil de Mouharram.


Certains chiites prient en posant leur front sur un petit disque plat d'environ 6 à 8 cm de diamètre d'argile propre, qu'on appelle un mohr, car les chiites refusent de poser le front sur des fibres animales ou synthétiques lors de la prière puisqu'il est écrit de poser le front sur la terre d'Allah pendant la prière. Certains mohrs sont faits de la terre de la Mecque ou de celle de Kerbala.

(4) Le chiisme


Sur le chemin de retour de son pèlerinage d'adieu, Mahomet fit une halte à mi-chemin entre La Mecque et Médine au lieu dit Ghadir Khumm. Là, au cours d'un sermon, Mahomet annonça sa fin prochaine. Dans le hadith, dit Hadith de Ghadir Khumm, rapporté par Muslim, Mahomet aurait dit qu'il laissait derrière lui deux choses importantes : la première c'est le livre de Dieu (Le Coran) et la seconde c'est la Sunna.

À sa mort en 632Mahomet était le chef de l'Oumma d'un territoire devenu un important État en seulement quelques années. La question de sa succession fut à l’origine du premier grandschisme de l’islam. Pendant que Ali et les membres de la famille du Prophète étaient occupés à préparer ses funérailles, certains Ansars, rejoints par Abou Bakr et Omar ibn al-Khattâb, se réunirent pour désigner le successeur. Après une courte discussion, la quasi-majorité des compagnons présents (à l'exception de deux d'entre eux) désignèrent Abou Bakr premier calife. Quelque temps plus tard, selon certaines versions, ces deux compagnons, ainsi que Ali, vinrent à la mosquée où s'étaient réunis les compagnons, à leur tête Abou Bakr, et lui ont prêté allégeance10. Mais selon Bukhari, Ali ne prêtera allégeance au calife que six mois plus tard11.

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